Critiques.
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”Ses talismans de nuit.”
Verticale muraille d’opacité. Implacable miroir aveugle, et ténébreuse intranquillité. Le tout se tait. Quand soudain un geste souverain assaille l’immensité : Yolaine Wuest s’ouvre le monde. Sa peinture naît d’un scalpel aigu, inouï et sans poids. Et l’œuvre entière, artère qui s’éclate dans l’obscurité, saigne de blancheur et de beauté.
Un presque rien ose enserrer le tout de l’étendue, quand l’infime d’une lumière fragile éclaire les tragiques non-dits de nos silences. Tout part d’un sombre creuset de solitude, quand Yolaine Wuest affronte à vif les déchirures de sa nuit. Alphabet immaculé d’incroyable densité. Et quand une seule trace s’éveille, le monde s’élève.
Libres de masse et de pesanteur, des filaments s’aventurent dans l’ombre absolue comme de rêveuses promesses d’infini, et l’appel des ténèbres installe ses failles de blancheur au creux de nos abîmes. Passe une aile d’instant fatal, et la tache libérée, affolée d’exister, éloignée du signe, envoûte l’étrangeté du monde. En blessure d’éternité.
Les clartés du jour effacent trop souvent la surface des choses. Yolaine Wuest, au contraire, crée des veines de nuit. Violant le vide, la tache innombrable délivre l’univers de ses médiocres transparences. On voit surgir de frêles clartés éphémères. Des fines veilles d’étendue. Des talismans d’âme, et des traversées de secrète intimité.
D’une trame unique, Yolaine Wuest étreint l’opacité. Elle éprouve au profond les ravins tranchés du dedans. La fente d’espace, créée comme une signature à prodiges, donne vie à l’univers. Le mental enfoui se met à vivre. Enfin. Et la peinture éblouit l’espace.
Christian Noorbergen
in préface pour « Trames » catalogue paru aux éd. Lelivredart / Paris
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« Vous ne pouvez plus garder cela pour vous ! » souffla l’oracle lors d’une première exposition remarquée en l’année 2000. « Le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui » chante le poète Mallarmé. Chez cette artiste inspirée, les lueurs surgissent de la toile dans une sorte de nuit d’avant la naissance et incitent au voyage. Yolaine Wuest est une éclaireuse et nous adhérons totalement à son credo : « Ne pas se détourner de sa vie intérieure ». Sa création, ses Trames nous y invitent. Et l’on se tient le cœur battant devant ses toiles. « Face à soi ! » dit-elle, avec une lucidité qui n’élude pas le doute. Il y a toujours chez l’admiratrice de Caravaggio quelque chose qui se trame ! L’aventure picturale est ainsi cheminement constant et échappée belle dans la même unité de temps. Chaque tableau dans son obscure clarté nous rassemble autour du même foyer « au gré de nos chemins d’humanité ». On osera dire chemins de liberté qui l’amènent à investir l’espace d’une église romane pour Chemin d’art sacré ou à vivre l’aventure de l’exigeant salon Puls’Art.
Yolaine Wuest – comme un certain Soulages – n’a pas peur du noir ! Dans une de ses œuvres, quelques cailloux d’énigme et de reflets brillent sur la voie silencieuse, toute en intériorité : « Même pas peur ! ». C’est le titre plein d’enfance de cette toile qui révèle l’essence de son approche. L’œuvre de Wuest est clarté dans les ténèbres.
Antoine Campo (auteur et directeur artistique)
in “bible de l’art abstrait”, éditions Lelivredart
http://www.lelivredart.com/bible-abstrait-2012.php
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« Une visite s’impose (...) un fort beau travail – un univers sidéral – tout un monde hors du temps – une belle exposition riche d’enseignements. »
Bernard Bois (critique d’art)
juillet 2011 in www.artetcommunication.wordpress.com
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Extraits de « L’appel de Kaboul ».
« Le travail de Yolaine Wuest est tributaire d’une technique exigeante par laquelle sa tendance abstraite fonctionne sur la rigueur formelle, la construction du sujet, la gestualité, le dynamisme du trait, la spontanéité, la recherche chromatique…
… Optant pour un fond entièrement assombri, elle fait surgir la lumière avec la grâce d’une richesse lumineuse parcimonieuse, à croire que l’artiste hésite entre cris et chuchotements. L’artiste y exprime sa quête artistique et sa foi dans la création par ce champ de couleur qui englobe toute sensation et toute émotion. »
Extraits de « L’appel de Tuzla ».
La rigueur picturale (…) qui pourrait frôler le minimalisme, est plutôt conçue comme une forme retenue. Pour cette artiste, chaque touche, chaque trait consiste à trouver la bonne forme, le geste nécessaire à son accomplissement.
La simplicité de la composition s’immisce dans cette œuvre et lui confère une fragilité qui vainc d’emblée l’a priori austère que tendrait à caractériser la démarche rigoureuse de l’artiste.
Des aplats monochromatiques infusent les prestiges de la couleur primaire et justifient la démarche à l’instar de Jasper Johns : « je crois que l’on cherche un sens à la vie dans la peinture.»
Il y a chez cette artiste une magnifique entente de l’organisation des surfaces conçue comme une récréation du monde fondée à la fois sur une colorisation proche de la volupté et les lois de l’harmonie.
…
Comment alors ne pas être saisi entre la matière mise en valeur dans ce chromatisme sombre et l’esprit attiré par la faille luminescente qui déchire l’espace ?
Gérard Cardonne (écrivain)
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Sobre, élégante, peut-être surprenante par un certain minimalisme, telle est l’exposition proposée (...).
Mais limiter à ces qualificatifs les peintures de Yolaine Wuest serait bien réducteur.
Du noir profond surgit la clarté qui offre aux regards ses lignes architecturales dans une dialectique dynamique et rigoureuse d’une toile à l’autre.
La lumière agit comme un révélateur de l’obscurité et le noir se teinte discrètement de reflets « nourris de terre d’ombre et de sienne, de bleu » émergeant de la matière picturale.
Entre inscription et effacement les lignes au graphisme épuré et parfaitement maîtrisées dans leur élan se chargent d’une authentique émotion créatrice.
M. Hauth
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”Ses talismans de nuit.”
Verticale muraille d’opacité. Implacable miroir aveugle, et ténébreuse intranquillité. Le tout se tait. Quand soudain un geste souverain assaille l’immensité : Yolaine Wuest s’ouvre le monde. Sa peinture naît d’un scalpel aigu, inouï et sans poids. Et l’œuvre entière, artère qui s’éclate dans l’obscurité, saigne de blancheur et de beauté.
Un presque rien ose enserrer le tout de l’étendue, quand l’infime d’une lumière fragile éclaire les tragiques non-dits de nos silences. Tout part d’un sombre creuset de solitude, quand Yolaine Wuest affronte à vif les déchirures de sa nuit. Alphabet immaculé d’incroyable densité. Et quand une seule trace s’éveille, le monde s’élève.
Libres de masse et de pesanteur, des filaments s’aventurent dans l’ombre absolue comme de rêveuses promesses d’infini, et l’appel des ténèbres installe ses failles de blancheur au creux de nos abîmes. Passe une aile d’instant fatal, et la tache libérée, affolée d’exister, éloignée du signe, envoûte l’étrangeté du monde. En blessure d’éternité.
Les clartés du jour effacent trop souvent la surface des choses. Yolaine Wuest, au contraire, crée des veines de nuit. Violant le vide, la tache innombrable délivre l’univers de ses médiocres transparences. On voit surgir de frêles clartés éphémères. Des fines veilles d’étendue. Des talismans d’âme, et des traversées de secrète intimité.
D’une trame unique, Yolaine Wuest étreint l’opacité. Elle éprouve au profond les ravins tranchés du dedans. La fente d’espace, créée comme une signature à prodiges, donne vie à l’univers. Le mental enfoui se met à vivre. Enfin. Et la peinture éblouit l’espace.
Christian Noorbergen
in préface pour « Trames » catalogue paru aux éd. Lelivredart / Paris
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« Vous ne pouvez plus garder cela pour vous ! » souffla l’oracle lors d’une première exposition remarquée en l’année 2000. « Le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui » chante le poète Mallarmé. Chez cette artiste inspirée, les lueurs surgissent de la toile dans une sorte de nuit d’avant la naissance et incitent au voyage. Yolaine Wuest est une éclaireuse et nous adhérons totalement à son credo : « Ne pas se détourner de sa vie intérieure ». Sa création, ses Trames nous y invitent. Et l’on se tient le cœur battant devant ses toiles. « Face à soi ! » dit-elle, avec une lucidité qui n’élude pas le doute. Il y a toujours chez l’admiratrice de Caravaggio quelque chose qui se trame ! L’aventure picturale est ainsi cheminement constant et échappée belle dans la même unité de temps. Chaque tableau dans son obscure clarté nous rassemble autour du même foyer « au gré de nos chemins d’humanité ». On osera dire chemins de liberté qui l’amènent à investir l’espace d’une église romane pour Chemin d’art sacré ou à vivre l’aventure de l’exigeant salon Puls’Art.
Yolaine Wuest – comme un certain Soulages – n’a pas peur du noir ! Dans une de ses œuvres, quelques cailloux d’énigme et de reflets brillent sur la voie silencieuse, toute en intériorité : « Même pas peur ! ». C’est le titre plein d’enfance de cette toile qui révèle l’essence de son approche. L’œuvre de Wuest est clarté dans les ténèbres.
Antoine Campo (auteur et directeur artistique)
in “bible de l’art abstrait”, éditions Lelivredart
http://www.lelivredart.com/bible-abstrait-2012.php
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« Une visite s’impose (...) un fort beau travail – un univers sidéral – tout un monde hors du temps – une belle exposition riche d’enseignements. »
Bernard Bois (critique d’art)
juillet 2011 in www.artetcommunication.wordpress.com
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Extraits de « L’appel de Kaboul ».
« Le travail de Yolaine Wuest est tributaire d’une technique exigeante par laquelle sa tendance abstraite fonctionne sur la rigueur formelle, la construction du sujet, la gestualité, le dynamisme du trait, la spontanéité, la recherche chromatique…
… Optant pour un fond entièrement assombri, elle fait surgir la lumière avec la grâce d’une richesse lumineuse parcimonieuse, à croire que l’artiste hésite entre cris et chuchotements. L’artiste y exprime sa quête artistique et sa foi dans la création par ce champ de couleur qui englobe toute sensation et toute émotion. »
Extraits de « L’appel de Tuzla ».
La rigueur picturale (…) qui pourrait frôler le minimalisme, est plutôt conçue comme une forme retenue. Pour cette artiste, chaque touche, chaque trait consiste à trouver la bonne forme, le geste nécessaire à son accomplissement.
La simplicité de la composition s’immisce dans cette œuvre et lui confère une fragilité qui vainc d’emblée l’a priori austère que tendrait à caractériser la démarche rigoureuse de l’artiste.
Des aplats monochromatiques infusent les prestiges de la couleur primaire et justifient la démarche à l’instar de Jasper Johns : « je crois que l’on cherche un sens à la vie dans la peinture.»
Il y a chez cette artiste une magnifique entente de l’organisation des surfaces conçue comme une récréation du monde fondée à la fois sur une colorisation proche de la volupté et les lois de l’harmonie.
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Comment alors ne pas être saisi entre la matière mise en valeur dans ce chromatisme sombre et l’esprit attiré par la faille luminescente qui déchire l’espace ?
Gérard Cardonne (écrivain)
—-
Sobre, élégante, peut-être surprenante par un certain minimalisme, telle est l’exposition proposée (...).
Mais limiter à ces qualificatifs les peintures de Yolaine Wuest serait bien réducteur.
Du noir profond surgit la clarté qui offre aux regards ses lignes architecturales dans une dialectique dynamique et rigoureuse d’une toile à l’autre.
La lumière agit comme un révélateur de l’obscurité et le noir se teinte discrètement de reflets « nourris de terre d’ombre et de sienne, de bleu » émergeant de la matière picturale.
Entre inscription et effacement les lignes au graphisme épuré et parfaitement maîtrisées dans leur élan se chargent d’une authentique émotion créatrice.
M. Hauth